Pré-histoire

Publié le par collectif Lous Bourgnous

usine enfouie cogema

Vous êtes peut-être déjà au courant, un parc régional d'activité devrait voir le jour sur l'ancien site de la cogéma, site ayant toujours des mesures de radio activité anormaux, l'information est également sortie dans le canard enchainé le 29 septembre.

"Canard enchaîné"  du 29 sept 2010 :

<< Un Parc régional d'activités économiques de 115 ha devrait voir le jour à la fin de l'année prochaine  sur l'emplacement de l'ancien complexe minier d'extraction d'uranium de  Lodève;

les experts de la Criirad, ont trouvé sur le site, en 2003 - 2004,  "quantité de points chauds où la radioactivité est de 3 à 8 fois supérieure au niveau naturel"; d'après l'un des responsables de la Criirad, l'année dernière la radioactivité était toujours supérieure à la normale et le réaménagement est impossible dans l'état actuel du site;

d'après le Canard enchaîné, 3 entreprises sont déjà installées sur le site et 4 millions d'€ auraient été investis en 2009, par la Région,  pour racheter les terrains et réaliser les premiers travaux d'aménagement..... >>

 

Localisation du site

    album enrichi (!) par diverses sources

 LIRE

Note technique réalisée par D. Smagghe

03/2010 diffusion restrreinte - sur demande

Activité-balade vers "les mines du Salagou"

publiée par la revue AIGOUALITE Sept/Oct 2009 - sur demande

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Publié dans Comprendre

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D
<br /> Friches industrielles de l'ancienne mine d'uranium de Lodève : la poursuite de l'hérésie ?<br /> <br /> Cas unique en France : les friches industrielles de l'ancienne exploitation d'uranium de Lodève devrait bientôt accueillir un parc d'activités régional présenté comme un fleuron du respect<br /> environnemental et de l'économie durable …<br /> La mémoire collective va vite gommer l’épisode des quelques années d’exploitation et la stèle dédiée aux mineurs est déjà retournée...<br /> <br /> <br /> Les grandes dates<br /> <br /> 2000 : Fin de la concession d'uranium de la COGEMA (production de 15 000 t d'uranium)<br /> - Démantèlement et enfouissement de l'usine de traitement (SIMO).<br /> - Enfouissement des résidus, il s'agit de plus de 4 millions de tonnes de déchets radioactifs.<br /> - Dépollution du site.<br /> - Réaménagement des verses à stériles (26 millions de tonnes).<br /> - Construction de l'usine de traitement des eaux sous contrôle AREVA. Il reste de la production d'uranium en Lodèvois !<br /> 2004 : Arrêté Préfectoral d'arrêt des travaux et de réutilisation du site (2004-1-332)<br /> 2003 – 2004 : campagnes de mesures « contradictoires » de la CRIIRAD<br /> 2006 : Rachat de la concession par la communauté de communes, c'est un cas unique en France, installation provisoire de premières entreprises<br /> 2007 : Arrêté préfectoral modificatif (2007-01-131)<br /> 2009 : Création du syndicat mixte projet de parc Michel Chevalier anciennement technoparc : les noms changent avec les élus ...<br /> <br /> <br /> Le projet de Parc régional d'activités<br /> <br /> Ce projet vient à la suite de projets plus grandioses (écopôle, circuit automobile par exemple) qui ont été annulés. Il ne concerne pas l'ensemble des anciennes zones d'exploitation de la<br /> COGEMA.<br /> <br /> On peut en effet distinguer plusieurs zones à ce jour :<br /> a- La zone sous contrôle AREVA dont la présence est à définir sur le long terme : elle est considérée comme déchets radioactifs (résidus et ancienne mine)<br /> b- Les zones énumérées par les Arrêtés Préfectoraux (comme par exemple la descenderie, l'ancienne poudrière, l'extracteur à soc, les anciens bassins de procédé...) qui doivent restées sous<br /> protection et demeurent à risque.<br /> c- Les premières installations dès 2006 sur le parc (actuellement 3 entreprises) et avec très peu de contrôle<br /> d- Le futur parc Michel Chevalier<br /> <br /> Ce projet poussé par le rouleau compresseur d'une manne financière régionale de 25 millions d'euros et les enjeux politiques locaux, est déjà bien avancé : une Zone d'Activité et des entreprises<br /> déjà en place, une enquête d'utilité publique, des financements, un syndicat mixte...<br /> <br /> Présenté officiellement comme « multiparc intégrant une dimension environnementale forte » alors que l'expertise des risques radiologiques – par un cabinet indépendant - n'est pas<br /> encore démarrée, de grandes inquiétudes subsistent..<br /> <br /> <br /> Quelques risques<br /> (voir aussi l'article de sept-oct 2009 de la revue aigoualité)<br /> <br /> Les mesures AREVA (rapport 2009) reconnaissent elles-mêmes une radioactivité 2 à 3 fois plus forte sur l'emplacement dit « zone lotie » (pour partie le technoparc) que dans les villages<br /> environnants ou sur Lodève. Elles annoncent des débits de dose supérieurs au seuil recommandé par la Commission Internationale de Protection Radiologique ...<br /> <br /> - Les préconisations de l'arrêté préfectoral de 2004 ont été largement revues à la baisse dans l' arrêté de 2007 notamment en matière de prévention des risques liés au radon (radioactivité α).<br /> Quels arguments techniques ont motivé cette érosion des servitudes ? Les entreprises sur place attendent toujours les relevés promis – des indicateurs posés en fixe se trouvent pour une 40aine<br /> d'euros - quelles garanties sur le futur parc ?<br /> - Il reste des points chauds de radioactivité liée à l'uranium (radioactivité β et γ). Le quadrillage COGEMA actuel est sujet à caution : il n'est pas réalisé de façon à déterminer le lien entre<br /> les zone anormales et la géologie, il ne couvre pas toutes les zones d'aménagement.<br /> - Quels servitudes pour AREVA au delà de 2024 ?<br /> - Comment expliquer l'absence de signalement et de protection des différentes zones ? Une entreprise est actuellement sur une zone considérée à risque par la COGEMA ..<br /> - Les zones inconstructibles le resteront-elles ? Les matériaux extraits ici ou là le seront-ils sous contrôle ?<br /> - D'anciennes conduites de récupération d'eau ou le réseau « incendie » subsistent sur le site or le ruissellement superficiel peut mobiliser l'uranium qui est très soluble dans les eaux<br /> oxydantes. Comment être sûr ici que le drainage sera bien fait dans l'avenir au delà de la petite zone du parc proprement dit ?<br /> - Jusqu'à ce jour, il a été impossible d'obtenir les travaux complets de la CLIS (Commission Locale d'Information et de Suivi présidée par le sous-préfet et sous l'égide des Directions Régionales<br /> de l'administration), les élus se contredisent sur les risques – tantôt le radon est dangereux, tantôt il ne l'est plus, avancent des données qui n'existent pas – un soi-disant deuxième quadrillage<br /> de la COGEMA – méconnaissent les servitudes prévues dans les arrêtés ..; Quels sont les garanties de transparence publique pour l'avenir ?<br /> <br /> <br /> Réflexions en guise de première conclusion<br /> <br /> Ce parc est d'une manière ou une autre en route mais il est urgent de demander la transparence maximale sur ce dossier afin d'avoir :<br /> - Une vue d'ensemble de la zone ;<br /> - Une analyse complète des difficultés techniques : le radon, la radioactivité de l'uranium, les poussières, le réseau d'eau, le drainage du site, la collecte des eaux pluviales ;<br /> - Une garantie formelle à très long terme des servitudes et des engagements de l'ancien exploitant et des collectivités : les déchets sont là pour 4 milliards d'année !<br /> <br /> Un collectif va être organisé afin de mettre en oeuvre pratiquement cette transparence. Un débat public devrait aussi être organisé sous peu. Des rencontres ont déjà eu lieu avec la présidente de<br /> la communauté de communes, l'administrateur du parc, à la Direction Régionale de l'Environnement de l'Aménagement et du Logement. Une étude a déjà été réalisée et fera l'objet d'un article plus<br /> complet dans un prochain numéro de cette revue<br /> <br /> Damien Smagghe<br /> Pour informations : 04-67-44-37-88 damien.smagghe737@orange.fr<br /> <br /> <br />
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